ERGS, REGS, DJEBELS,…

Les ergs
Les ergs sont les grands massifs de dunes, ils occupent environ 20% de la surface du Sahara. Ils évoluent en fonction des vents dominants. Le Grand Erg Occidental et Le Grand Erg Oriental en Algérie comptent parmi les plus importants.

Les regs
Les regs, aussi appelés serir dans les parties orientales du désert, sont des étendues plates, caillouteuses et graveleuses et constituent le paysage le plus fréquent du Sahara. Les grands regs sont particulièrement inhospitaliers. On peut citer le reg du Tanezrouft (Algérie), le serir libyen ou le reg du Ténéré qui occupent chacun des centaines de milliers de km². Ils peuvent occuper aussi le sommet des plateaux.

Les dayas
Les dayas sont des cuvettes d’extension limitée, au fond en général argileux dans lesquelles l’eau de ruissellement peut s’accumuler. Une alternance d’inondations et d’érosions éoliennes peut expliquer leur formation. Elles sont parfois d’origine karstique sur les plateaux. Elles constituent des zones de végétation pérennes. On les rencontre surtout au nord du Sahara.

Les sebkhas

À la différence des précédentes, les sebkhas forment des marais salants temporaires. L’eau peut provenir du ruissellement ou de sources temporaires. La plus grande, le Chott el-Jérid, couvre 5000 km². Certaines sont exploitées sous forme de salines depuis le XVIe siècle comme à Taoudeni au Mali.

Les hamadas

Les hamadas sont des plateaux rocheux tabulaires limités par des falaises. Ils sont d’origine sédimentaire, le plus souvent calcaire. Lorsqu’ils sont recouverts de grès, ils sont nommés tassilis (par exemple : Tassili des Ajjer en Algérie). En général la surface montre de la roche nue, lissée par l’érosion éolienne.

Les djebels
Empilement de roches érodées dans le massif de l’Adrar des Ifoghas au Mali.
Le terme djebel désigne tous les autres reliefs que ce soit des collines ou des massifs montagneux plus importants.

Les plus importants massifs sont :

  • Le Tibesti (région du Borkou-Ennedi-Tibesti) formé d’un massif volcanique émergeant d’une épaisse nappe sédimentaire reposant sur le socle cristallin. Il culmine à 3415 m (Emi Koussi).
  • Le Hoggar est un autre imposant massif volcanique. Il culmine à 2918 m.
  • L’Aïr est moins élevé. Les sommets sont plus tabulaires mais culminent tout de même à 2022 m.
  • L’Adrar des Ifhoras au sud du Hoggar en est un prolongement cristallin et métamorphique qui culmine à 890 m.
  • L’Ennedi (région du Borkou-Ennedi-Tibesti) est un massif gréseux au sud-est du Tibesti et atteint 1282 m.

Les oasis

Timimoun (Algérie),Les oasis sahariennes, milieu naturel et anthropique, n’occupent qu’un millième de la surface du Sahara. Elles sont situées parfois sur le lit de rivières venant se perdre dans le désert ou au pied de massifs produisant des sources ou encore directement au dessus de nappes phréatiques affleurantes ou peu profondes.

une guelta, près d'Oubankort dans l'Adrar des Ifoghas au Mali.

Les guelta
Ce terme désigne des plans d’eau temporaires ou non sans écoulement visible. Ce peut être des mares dans les lits des oueds, ou des citernes naturelles dans la roche. On les rencontre dans les situations protégées d’une trop grande exposition au soleil dans les massifs montagneux, dans celui de l’Ennedi ou dans l’Adrar des Ifoghas au Mali.

Les oueds

Les oueds sont des cours d’eau à écoulement visible temporaire. La majorité du temps ils sont à sec, en profondeur des poches d’eau durables peuvent persister, des gueltas peuvent être alimentées par une résurgence. Des crues violentes peuvent parfois se produire surtout dans les massifs montagneux. La partie amont naît du rassemblement de chenaux de ruissellement, la partie médiane forme un lit large et dont les limites sont parfois difficiles à reconnaître en plaine et la partie aval peut se diviser en plusieurs bras sur un cône étendu d’alluvions. C’est le long des oueds qu’on observe les seules formations arborées un peu denses dans le Sahara.